Portraits d'écrivains

Interview de Estelle Lequette, autrice autoéditée

Passionnée d’écriture, Estelle Lequette se lance en juin 2021 dans la publication de son premier roman, L’élixir du bonheur, vendu à des milliers d’exemplaires et classé n° 1 dans les catégories Littérature et fiction et Vie de famille sur Kobo. À l’occasion de la sortie de son deuxième titre, Juste une étincelle d’espoir, elle a accepté de répondre à quelques questions sur son expérience d’autrice autoéditée.

7 questions à l’écrivaine

Comment définiriez-vous votre écriture en un lieu, un animal, une couleur ? 

Je n’arrive pas définir mon écriture en un lieu ou un animal. En revanche, pour la couleur, je cite le vert (couleur de l’espoir). Dans mes textes, quelle que soit la situation, il y a toujours une lueur d’espoir.

Votre écriture a-t-elle évolué au cours de la rédaction de ce 2e ouvrage ?

Oui, mon écriture a évolué. J’écrivais plus naturellement et efficacement. J’ai remarqué que mon travail préparatoire était moins important, c’est-à-dire que je m’étais fixé un cadre global, mais je me laissais davantage porter par mon imagination au fil de l’écriture.

Quel message aviez-vous envie de faire passer à travers ce roman ?

Mon message est que, malgré les événements douloureux de notre vie, c’est l’espoir qui nous guide sur les chemins escarpés. 

Racontez-nous la première phrase.

« Je suis atteinte d’un TOM : un trouble obsessionnel des mots. » 

Ces quelques mots révèlent très rapidement la fragilité émotionnelle de Julia, l’un des deux personnages principaux de mon roman. 

Avez-vous peur des critiques ? Vous souvenez-vous de votre meilleure critique et de votre pire critique ? 

Je ne crains pas les critiques, je ressens juste de l’appréhension avant de les lire. Je me souviens de la meilleure critique, je n’oublierai jamais. J’avais confié mon roman à la libraire de ma ville qui avait accepté de le lire. Un jour, je vais acheter un livre dans cette librairie, la libraire me demande si j’ai quelques minutes à lui accorder. Mon cœur bat très fort, car je me doute qu’elle souhaite me faire un retour sur mon roman. Elle me lance : « Bravo pour ce roman, j’ai adoré, vous avez toute votre place en librairie, on serait ravie de vous distribuer ! »

La pire critique que j’ai reçue contenait les mots « minable » et « mièvre ». Cela ne m’a pas atteinte, car ces termes sont très forts et les mots, pour moi, sont puissants. Une personne, incapable de modérer ses propos, ne mérite pas plus d’attention que ça. Tout est une question de valeur et de respect.

Votre meilleure astuce ou un conseil à partager ?

La meilleure astuce pour s’organiser lorsque l’on écrit est de se fixer, selon moi, des objectifs réalisables à toutes les étapes de l’écriture du roman. Concrètement, se fixer six mois ou an pour écrire son premier jet. Et se fixer à l’intérieur de cet objectif des petits objectifs. Par exemple : sept chapitres par mois. (Les objectifs peuvent être fixés aussi en nombre de mots ou en nombre d’heures.)

Complétez cette phrase : 

Le monde serait mieux avec plus de douceur et triste sans accès à la culture et l’art de manière générale.

6 questions à l’autoéditrice

Pourquoi avoir choisi l’autoédition ?

Je n’avais pas envie que mon roman reste au fond d’un de mes tiroirs. Aussi, je travaille dans le monde de l’édition (département marketing) depuis plus de vingt ans. J’ai donc choisi de l’éditer et de tester mon savoir-faire marketing sur un marché que je connaissais. 

Avez-vous une routine d’écriture idéale ?

Ma routine d’écriture idéale est de travailler en amont sur toute la programmation des différentes phases d’écriture, ainsi que sur le contenu global de mon roman (intrigues, personnages, lieux…). Tout ce travail me permet de simplifier ensuite la phase de rédaction. 

Faites-vous appel à des bêta-lecteurs ?

Oui, je fais appel à des bêta-lecteurs (cinq en général) : des personnes de mon entourage capables d’avoir un point de vue critique et bienveillant sur mon travail.

Comment choisissez-vous le prix de vos romans ?

Je le fixe en fonction des prix du marché du genre de mon roman. 

Comment avez-vous choisi votre graphiste de couverture ?  

La graphiste que j’ai choisie m’a été recommandée par une amie. Depuis, je collabore avec elle pour l’ensemble des éléments graphiques concernant mes romans. 

Quel serait votre astuce sur Kobo Writing Life WL ou pour l’autoédition en général ?

Mon astuce, dans un premier temps, est de réaliser le travail le plus parfait possible par respect pour les lecteurs. Cela passe par un contenu de qualité. Il ne faut pas hésiter à faire appel à des professionnels (graphiste, correcteurs, bêta-lecteurs…). Ensuite, le résumé et la couverture doivent être attractifs. 

Pour la partie promotionnelle, je conseillerais de trouver une librairie partenaire, cela vous donnera de l’assurance et vous obligera à réfléchir à la manière dont vous souhaitez communiquer sur votre livre avant de vous lancer. 

En ce qui concerne Kobo Writing Life, je vous conseille de vérifier le rendu de votre couverture numérique en version noir et blanc sur une liseuse. En quelques mots, mettez-vous à la place de votre lecteur et demandez-vous si vous seriez tenté par la lecture de votre livre avec pour seuls éléments la couverture et le résumé.

4 questions fictives à Julia et Romain, les personnages principaux du roman Juste une étincelle d’espoir

Comment êtes-vous nés ?

Julia : Je suis née de l’imagination d’Estelle. Un jour, en vacances, mon personnage s’est dessiné sous ses yeux. Elle a retranscrit la manière dont elle me percevait.
Romain : Je suis né d’une projection que mon autrice a faite de la vie de son père quand il est arrivé en France à l’âge de vingt-trois ans.  

Quel est votre cheminement dans ce roman ?

Julia : J’ai vécu des événements difficiles dans ma vie et je n’ai jamais vraiment fait face à ces douleurs. J’ai tenté de les ignorer plutôt que de les ressentir. Et un nouveau choc est venu rouvrir ces plaies. 
Romain : Je construis ma vie par rapport à ce que l’on attend de moi et non pas ce que je voudrais être. Malheureusement, ce choix n’est pas sans conséquence. 

Révélez-nous un secret sur vous.

Julia : Je suis atteinte d’un TOM (trouble obsessionnel des mots). 
Romain : Je mens à ma mère sur ma situation en France. 

Révélez-nous des secrets sur votre créatrice.

Julia : Ma créatrice a aussi un trouble obsessionnel des mots, c’est contagieux.  Romain : Ma créatrice écrit des histoires pour des milliers de lecteurs, mais elle est, en réalité, très pudique. 

Retrouvez tous les romans de Estelle Lequette sur Kobo !

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