Conseils d'écriture pour les auteurs | Kobo Writing Life France, Portraits d'écrivains

Atelier d’écriture thriller : entretien avec l’équipe d’Alibi

Pour ce second volet de nos interviews d’auteurs, c’est l’équipe de la revue Alibi, référence des littératures noires et auteurs de notre atelier d’écriture Thriller qui se prête à l’exercice !

Et quoi de mieux qu’une ambiance d’automne brumeuse et pluvieuse pour se plonger dans l’écriture d’un thriller aussi sombre que palpitant ?

En huit questions, l’équipe revient sur le processus d’écriture et d’enregistrement de cet atelier d’écriture, où vous trouverez des conseils d’auteurs et autrices aussi expérimenté.e.s que Franck Thilliez, Bernard Minier ou encore Karine Giebel.

Prêt.e.s à vous lancer dans l’écriture de votre propre thriller ?

Bonjour à l’équipe : pouvez-vous chacun vous présenter, et expliquer ce qu’est la revue Alibi et votre travail ?

Bonjour à vous. Voici donc le trio qui forme la colonne vertébrale du gang d’Alibi.

Alice Monéger est la directrice éditoriale. Éditrice depuis de nombreuses années, elle est passée notamment par les Éditions du Masque et Points, elle chapeaute tout le projet : la revue, mais aussi le label Filature(s), qui propose des romans et les podcasts que nous allons bientôt lancer.

Paolo Bevilacqua est le directeur artistique et corédacteur en chef. Il est l’un des fondateurs de la revue en 2011, pour laquelle il avait réalisé la charte graphique. Il est encore aujourd’hui aux manettes de toute la partie visuelle (photos, illustrations, maquette).

Marc Fernandez est rédacteur en chef. Il est, comme Paolo, l’un des fondateurs d’Alibi. Comme à l’époque, il s’occupe de la partie contenu et textes, de trouver des contributeurs et écrit aussi des articles dans chaque numéro.

Vous avez chacun.e une longue expérience du polar et du thriller, et la revue que vous avez lancée est une référence sur ce thème. Étant donné vos profils complémentaires, comment vous êtes-vous réparti les rôles pour réaliser cet atelier d’écriture ? 

Nous avons travaillé de concert tous les trois, afin de réfléchir à un découpage, aux différents épisodes, aux thématiques de chacun ainsi qu’au choix des auteurs à interviewer. La période de confinement, avouons-le, ne nous a pas facilité la tâche et nous avons dû nous résoudre à faire des entretiens au téléphone pour ne pas prendre de retard. Ensuite, Marc a écrit un premier jet des textes et Alice et Paolo ont apporté leurs corrections. Puis nous avons enregistré nos voix. Enfin, Paolo a géré la partie montage.

Pour créer cet atelier, vous avez interviewé de nombreuses personnalités du monde du polar. Comment avez-vous réalisé ces entretiens ? Y en a-t-il un que vous avez particulièrement apprécié ?

Comme nous vous le disions, réaliser les entretiens avec les auteurs n’a pas été évident car entre le confinement, le déconfinement et toutes les mesures sanitaires, il était difficile de pouvoir faire des entretiens en vrai, en face à face. Nous avons rapidement opté pour le téléphone, même si le son s’en ressent, mais c’était un moindre mal. Pour Olivier Norek et Franck Thilliez, nous avons pu les rencontrer, pour Karine Giebel et Bernard Minier, nous l’avons donc fait à distance. La rencontre avec Franck a été marquante car c’était juste après le confinement et nous avons pu nous rendre chez lui, dans le Nord. C’était un moment privilégié.

Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement dans un ouvrage de polar ou de thriller ? Quel est l’élément qui va retenir votre attention, et vous donner envie de mener votre lecture à son terme ? 

Comme nous l’expliquons dans la Masterclasse, la première scène est essentielle. C’est elle qui donne envie de continuer. L’intrigue évidemment : l’histoire est-elle plausible ? Et puis il faut accrocher avec le personnage principal qui peut être le narrateur. Il faut pouvoir s’identifier à lui. C’est pourquoi un héros attachant, humain (au sens où il a des failles, comme tout le monde) nous plait plus qu’un personnage parfait, soit terriblement noir, soit trop gentil. Et enfin, l’écriture, car savoir raconter des histoires, emmener son lecteur là où on veut, est la clé.

Y a-t-il des écueils à éviter spontanément, à éliminer dès la conception du projet ?

Cette question est difficile. Le piège le plus dangereux quand on est novice en écriture, c’est de s’inspirer trop des recherches qu’on a menées, de trop s’inspirer de ses lectures, même inconsciemment. On risque de faire une pâle copie d’un livre déjà publié. Par ailleurs, l’autre écueil, c’est d’être trop scolaire, de vouloir cocher toutes les cases, de suivre un plan à la lettre et de risquer de faire du remplissage.

Pour vous, quelle a été la différence majeure entre réaliser la version audio de l’atelier d’écriture, et sa déclinaison ebook ?

Ce n’est pas vraiment la même chose, même si sur le fond, on garde un contenu presque similaire. Mais faire du son est particulier, il faut faire attention à beaucoup de choses, l’environnement, les bruits extérieurs, etc. Et vient ensuite la partie dérushage et montage, qui prend énormément de temps. Le texte aussi varie un peu car le langage parlé n’est pas tout à fait identique que celui de l’écrit, il faut adapter et aménager en permanence.

Merci encore pour vos réponses. Un ultime conseil à dispenser pour bien entamer l’écriture d’un polar ou d’un thriller ?

Il n’y a pas de recette miracle comme nous le disons dans la version audio et dans l’e-book. Il faut écrire le livre qu’on a envie de lire, c’est déjà un premier pas important.

Merci encore à l’équipe d’Alibi pour leur temps et leurs réponses !

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