Conseils d'autoédition pour les auteurs | Kobo Writing Life France

Comment vendre son livre en autoédition ?

Le marketing est un sujet que les auteurs indépendants doivent maîtriser s’ils veulent trouver le succès avec leurs livres. Olivia Rigal, auteure américaine vivant à Paris, écrit de la romance depuis 2013. Elle a choisi la voie de l’autoédition et publie ses romances en anglais, français et allemand principalement. Elle a décidé de partager son expertise du marketing en publiant le livre Les bases du marketing pour les auteurs. Nous avons voulu en savoir plus sur cet ouvrage pratique.

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  • Pourquoi publier ce livre sur les bases du marketing pour les auteurs ?

Parce qu’il est nécessaire d’aider les auteurs, surtout les indépendants, à se professionnaliser.

Pour avoir une chance de vivre de sa plume, il ne suffit pas d’être un auteur, il faut aussi être un entrepreneur.

Du coup, j’ai même déposé comme marque le mot-valise « auteurpreneur » et c’est sous ce nom que je vais développer une activité de formation pour ceux que cela intéresse.

J’ai d’ailleurs déjà commencé avec une chaîne YouTube qui s’appelle « Auteurpreneur » et dans laquelle je donne quelques conseils.

  • A qui s’adresse cet ouvrage : auteurs débutants, confirmés ? Auteurs autoédités, édités traditionnellement, hybrides ?

Comme il s’agit des bases, le livre s’adresse directement aux débutants mais, même lorsqu’on a de l’expérience, on bénéficie toujours d’une petite piqûre de rappel. Je vise essentiellement les autoédités et les hybrides car il s’agit des auteurs qui ont le plus de marge de manœuvre pour orienter leurs efforts et décider seuls de leur stratégie. Il peut aussi servir aux auteurs qui ont des contrats traditionnels s’ils ont conservé un certain contrôle, notamment sur le choix des couvertures.

  • Que trouve-t-on dans les bases du marketing pour les auteurs ?

Des conseils pratiques faciles à mettre en œuvre tout de suite.

Cela parle du choix du nom, de l’importance des couvertures et de la nécessité d’admettre que même si c’est un produit culturel, le livre demeure un « produit », c’est-à-dire quelque chose qui doit séduire le consommateur qui est le lecteur.

  • Pourquoi les auteurs doivent-ils s’intéresser au marketing ?

Pour permettre à leurs œuvres de rencontrer leur public.

Écrire, c’est bien beau, mais si personne ne nous lit, c’est un peu triste, non ?

  • Le marketing, ça coûte de l’argent : vrai ou faux ? Peut-on se le permettre quand on est auteur indépendant ?

Oui et non.

Oui, d’abord parce que la publicité coûte de l’argent, mais certaines promotions (comme celles de Kobo, par exemple) sont très raisonnables et permettent une belle mise en avant.

Non, ensuite parce qu’en réalité, le marketing, cela coûte surtout du temps.

Le marketing, c’est en premier lieu une stratégie et pour avoir une bonne stratégie, il faut apprendre les codes du genre littéraire dans lequel on écrit, il faut étudier le marché pour connaître les attentes des lecteurs.

L’exemple que je donne le plus souvent c’est celui de la boîte de Camembert.

Si je veux vendre un Camembert, j’ai intérêt à le présenter dans une boîte ronde avec une étiquette rouge.

Même si mon étiquette est originale, les clients identifieront le produit comme un Camembert et décideront peut être de me donner une chance plutôt que d’acheter leur marque habituelle.

Mais, si je présente mon Camembert dans une boite triangulaire et violette, personne ne réalisera qu’il s’agit d’un Camembert et personne n’envisagera ne serait-ce que de le goûter.

Pour les livres, c’est pareil.

Il y a des codes. Les « cozy mysteries » ont des couvertures avec des dessins. Les romances dans le monde des bikers ont en couverture des hommes musclés qui ont, le plus souvent, égaré leurs chemises. Les romances historiques mettent plutôt en couverture des couples en costume d’époque…

Au premier coup d’œil, le lecteur peut identifier le genre de livre qui lui est ainsi proposé.

Suivre le code couverture du genre permet en premier lieu d’attirer l’œil des lecteurs qui aiment le genre auquel correspond la couverture.

Cela permet encore d’éviter les commentaires aigres-doux des lecteurs qui auront eu le sentiment d’avoir été trompés sur la marchandise parce que la couverture leur a fait croire qu’ils achetaient un produit différent.

  • Le marketing est-il compatible avec la création et l’Art ?

Excellente question !

J’ai des discussions sans fin sur ce point avec des auteures françaises qui m’accusent de vouloir les convaincre de vendre leur âme au diable.

Ma réponse est toujours la même : si on veut vivre de sa plume, il faut écrire des livres qui ont une chance de se vendre.

Ainsi, récemment, j’ai eu une discussion avec une auteure de science-fiction qui m’a expliqué que le seul mot marketing suffisait à la rendre sourde. Un peu plus tard dans la soirée, lorsqu’elle m’a confié qu’elle ne savait pas encore sur quoi porterait son prochain livre, je lui ai suggéré d’interroger ses lecteurs sur celui des personnages secondaires de son monde qu’ils avaient trouvés le plus attachant et d’en tenir compte pour le choix de son prochain roman.

Elle a trouvé qu’il s’agissait d’une excellente idée. Pourtant, c’est bien une approche marketing que je lui proposais.

En effet,  cette méthode lui permet de tenir compte des demandes de ses lecteurs et, il me semble, qu’en agissant ainsi, elle ne renonce aucunement à sa liberté artistique.


Biographie d’Olivia Rigal :

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J’ai commencé à écrire en 2013 avec tellement peu de succès que j’ai failli jeter l’éponge. Puis, en 2014, j’ai compris que le problème n’était pas la qualité de mes livres mais le manque de visibilité sur un marché américain très actif.

Grâce à l’aide d’autres auteures qui sont aujourd’hui devenue des amies, j’ai pu commencer à me faire connaître.

Dans ce métier, l’union fait la force. Sur ma chaîne Auteurpreneur, j’ai d’ailleurs une vidéo à ce sujet intitulée « Le lectorat est une pizza magique » !

 

 

2 réflexions au sujet de “Comment vendre son livre en autoédition ?”

  1. J’ai adoré lire cet article très très très instructif. Merci. Je constate que j’ai beaucoup à apprendre d’Olivia Rigal et je me réjouis d’avance de suivre ses conseils « à la lettre », pour permettre à de nombreuses lectrices et à de nombreux lecteurs de découvrir et apprécier mes livres.
    Alex Victor Trinity

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