Toutes les deux semaines, des auteurs Kobo Writing Life vont se prêter au jeu des questions / réponses et seront mis à l’honneur sur le blog. Vous aurez ainsi l’opportunité d’en savoir un peu plus sur leur goût pour l’écriture et leurs influences. Les auteurs n’hésiteront pas à partager des conseils et astuces pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de l’autoédition ou qui hésitent encore.
Aujourd’hui, nous partons avec Kylie Ravera sur les traces du Club des Cinq, dont les aventures ont façonné son goût pour l’écriture.
Quand avez-vous découvert votre passion pour l’écriture ? Y a-t-il un livre en particulier qui vous a donné l’envie d’écrire ?
Claude, Annie, Mick, François et bien sûr Dagobert m’ont accompagnée pendant toute mon année de CE2. Quand je suis passée en CM1 et que j’ai compris que les membres du Club des Cinq ne grandiraient pas avec moi, j’ai commencé par en vouloir terriblement à Enid Blyton. Et puis j’ai décidé de réparer son erreur. Mes premières tentatives de roman ont donc été des fanfictions du Club des Cinq où j’ai obligé ses héros à mettre fin à leurs vacances éternelles pour aller à l’école.
Quel est l’écrivain qui vous a le plus inspiré ?
Daniel Pennac.
Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu en tant qu’écrivain ?
« Vous devriez faire autre chose, les gens n’aiment lire que des livres faciles à avaler. »
Ça donne terriblement envie de prouver que ce n’est pas vrai.
Où puisez-vous l’inspiration ?
Je ne m’explique pas l’inspiration, et ce n’est pas un sujet que j’ai envie de creuser ; parce que je la sens fragile et que j’ai peur qu’elle ne s’envole en réalisant qu’elle s’est posée chez moi par erreur.
Où écrivez-vous habituellement ?
A une époque, j’ai beaucoup écrit dans des avions et dans des salles d’attente d’aéroports.
Qu’est-ce qui vous a conduit à l’autoédition ?
Quarante-deux refus d’éditeurs.
Dont quelques-uns argumentés qui disaient en substance « tu n’écris pas trop mal, ma fille, mais il faudrait t’attaquer à un autre sujet. Les aventures d’un détective en classe prépa, ça n’intéressera personne. »
L’autoédition était le parfait moyen de déterminer la véracité de cette affirmation (qui s’est avérée fausse 😄).
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un auteur qui souhaite se lancer dans l’aventure de l’autoédition ?
Avant de le publier, faire relire son texte douze fois par au moins un prof de français, un prof de maths (la logique, tout ça), un académicien et Bernard Pivot.
Ne pas s’imaginer que c’est parce qu’on a sué sang et eau sur un texte que les lecteurs nous doivent quoi que ce soit.
Ne pas harceler les blogueurs pour qu’ils disent tout le bien qu’ils pensent de notre texte, ni menacer de torturer leur chien s’ils font savoir que notre prose ne vaut à leurs yeux pas un pet de lapin.
Éviter l’autoédition si on ne prend pas un minimum de plaisir à jouer les VRP.
Trouver le juste équilibre entre la fierté légitime d’être allé au bout d’un projet et l’humilité de reconnaître qu’on est un parmi des milliers.
Sur quel projet travaillez-vous en ce moment ?
Un recueil de nouvelles illustré et un roman de fantasy.
Avez-vous en tête un objectif que vous souhaitez atteindre mais que vous n’avez pas encore accompli ?
Mon rêve ultime, ce serait de vivre dans un château-fort bourré de passages secrets, avec des armures dans tous les coins, une rivière souterraine à 26°C qui se jetterait dans la mer, une fontaine de chocolat, une bibliothèque ornée de boiserie contenant tous les bouquins de la terre, le tout étant situé aux Seychelles.
Pour le moment, j’ai atteint le stade de la maison équipée d’une piscine gonflable en Bretagne (et je m’achète régulièrement des tablettes de chocolat).
Quelle est votre lecture du moment ? Votre genre favori ?
2666 de Roberto Bolaño. Je lis de tout, par goût ou par curiosité.
Sauriez-vous résumer votre série La tentation de la pseudo-réciproque en moins de dix mots ?
Oui, si j’ai droit à dix mots par tome !
La tentation de la pseudo-réciproque : Mes profs sont des espions à la solde du gouvernement.
A l’X, le bicorne est incontournable : Perdu laboratoire top secret dans les méandres de l’administration.
Carrément à l’OUEST : Sea, sex & sun en Bretagne : trouvez l’intrus.
L’abominable canard des neiges : J’ai choisi de ne pas devenir maître du monde.
Comme un chien dans un jeu de bowling : Meurtre en chambre close dans une distillerie de whisky.
Opération Platypus : L’ornithorynque est à Las Vegas, je répète, l’ornithorynque est…
Là où les tortues luttent : Chasse au trésor dans le pays des maharadjas
Mémoire(s) d’un tueur lambda : Toute la saga de LTPR dans la peau du tueur
Le battement d’ailes de la chauve-souris : Faire une prépa peut-il conduire à sauver le monde ?
L’interview de Kylie Ravera vous a plu ? Vous souhaitez vous plonger dans le monde de la classe prépa avec elle, au rythme d’une enquête policière ? Lisez La tentation de la pseudo-réciproque.
Peter Agor en est persuadé : élève en classe préparatoire aux Grandes Ecoles Scientifiques, à la base, c’est une activité à plein temps. Surtout dans un grand lycée prestigieux de la capitale qui a pour but avoué de former les élites de la Nation. Surtout quand le prof de maths, qui a sur ses élèves un droit de vie ou de mort, a décidé qu’il avait une dent contre vous. Surtout quand on a l’impression d’avoir à la place du cerveau un marshmallow moisi. Alors, quand l’occasion se présente, est-ce bien raisonnable de se lancer dans une enquête policière aux côtés d’une jeune détective privée pour le moins atypique mais néanmoins charmante ? Avec le risque de découvrir, à la fin de l’histoire, bien plus que la simple solution de l’énigme…